Célébrations de mariages à la Mairie du Paris 12
Un samedi de bonheur car je vais passer la journée à marier des couples à la mairie de Paris 12. la plus belle mission de l'élu.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Un samedi de bonheur car je vais passer la journée à marier des couples à la mairie de Paris 12. la plus belle mission de l'élu.
Chers amis,
L'année 2018 s'achève. A certains d'entre nous, elle a apporté des bonheurs. Pour d'autres, ce furent les drames.
La nouvelle année n'effacera pas les blessures... J'espère néanmoins que 2019 sera source de joies pour toutes et tous.
Aux militants du droit de mourir dans la dignité, à celles et ceux qui croient qu'un droit supplémentaire enrichit la société tout entière, je transmets des vœux d'amitié et de fraternité. Que la nouvelle année éclaire nos législateurs afin qu'ils accèdent enfin à notre légitime revendication.
J'ai une pensée particulière et sincère pour celles et ceux qui, malades, isolés, dans les difficultés, ne goûteront pas la saveur de cette période...
En amitié avec vous,
Jean-Luc Romero-Michel
Président bénévole de l'ADMD
Les mois se succèdent. Déjà 7 mois.
Ton absence est, chaque jour, plus cruelle et cette période de fêtes fait remonter tant de souvenirs heureux à jamais révolus. Tu vis en nous et par tes combats. Quelle chance j’ai eu de partager ta vie pendant 11 ans ! #RendreChrisFier ❤️
Comme tous les ans, Puteaux ville engagée contre le sida se mobilise. Outre l'exposition Portraits de Vihes, un hommage sera rendu par la maire à Christophe qui co-organisait avec la ville ces rendez-vous pendant plus de 11 ans..
Cela fait déjà six mois que Christophe Michel-Romero nous a quittés. Six mois, déjà... Six mois seulement.
Le temps n'atténue pas la douleur. Le manque est permanent : chaque seconde, chaque minute, il est dans mes pensées.
Son dynamisme, sa force de conviction et sa bienveillance manquent dans les combats humanistes que nous menions ensemble. Je remercie les associations, les militants qui, chaque jour, par un mot, par un geste continuent à faire vivre sa mémoire.
Il y a des morts qui sont très vivants. C'est le cas de Chris...
Madame la ministre, Madame la maire, Chère Anne, Chers amis,
Évidemment, vous imaginez l’émotion que j’ai eue tout cet après-midi et particulièrement, maintenant, en conclusion de ces 23èmes états généraux, en pensant à Christophe Michel-Romero, qui les a organisés ces 11 dernières années.
Je remercie vraiment Philippe d’avoir voulu lui rendre un hommage tout à l’heure à la fin de notre réunion.
Permettez-moi de remercier particulièrement Anne Hidalgo et son adjointe Anne Souruys pour la mobilisation de la ville qui est exemplaire notamment grâce à Vers Paris sans sida que mène Eve Plenel et que je remercie aussi pour son intervention ce soir.
Merci à mon ami et collègue Jean Spiri de représenter la région et pour son engagement dans le cadre de Une Ile-de-France sans sida.
Merci, madame la ministre d’être présente ce soir. Vraiment. Je sais que l’actualité au Parlement vous concernant est très chargée et je vous suis donc reconnaissant d’être à nos côtés dans un contexte de démobilisation de la société contre le VIH/sida. Alors qu’il n’y a jamais eu autant de gens vivant avec ce virus, cette question de santé publique est sortie des radars.
C’est bien dommage et je le dis notamment pour les élus car avec cet espoir fou, mais possible, d’un monde sans sida, c’est maintenant plus que jamais qu’il faudrait se mobiliser et tout mettre en œuvre pour aboutir à la fin au VIH/sida.
Vous imaginez, chers amis, que des générations pourraient naître à partir de cette date sans qu’aucun enfant ne soit porteur du VIH !
Quel rêve fou pour celles et ceux qui, comme moi, ont connu le début de la pandémie et vu mourir tant de proches dans des souffrances indescriptibles et rejetés parfois même par leurs familles.
Je serai court, car tout a été dit et reviendrai juste sur quelques points : le soutien au développement de la politique de réduction des risques à direction des usagers de drogue, la lutte contre la sérophobie, le sexisme et les LGBTQIphobies avec notre exposition et notre pétition sur change.org. Et enfin, la réunion du Fonds mondial l’an prochain en France.
Je voudrai remercier Anne pour la mobilisation de Paris dans son soutien à la salle de consommation à moindre risques et ta demande, Anne, de l’ouverture d’autres salles à Paris et en Ile-de-France. Je voulais dire à quel point, à ELCS, nous soutenons cette démarche efficace pour la santé des usagers mais aussi pour la sécurité. Je n’insiste pas et je sais que tu en parleras, chère Anne.
ELCS est mobilisé depuis toujours contre les discriminations : rappelez-vous le combat que nous menons encore contre les interdictions de circulation dans le monde – une quarantaine de pays les pratiquent encore -, celui contre l’interdiction même partielle du don au sang par les gays ou celui lancé par ELCS mais gagné avec les associations sur l’interdiction des soins de conservation pour les personnes séropositives.
Notre combat contre la sérophobie aura cette année été particulièrement marqué par notre livre et l’exposition Portraits de vi(H)es. Cette expo a dépassé tous nos espoirs et tourne depuis un an partout, aujourd’hui à la région Ile-de-France et ici à la mairie de Paris, la semaine prochaine à l’Assemblée nationale, lundi et vous êtes les bienvenus, au Mans, à Toulouse, à Strasbourg et dans bien d’autres endroits la semaine prochaine.
Il était important de donner un visage au VIH et de dire ce qu’est la vie avec le sida et de faire tomber aussi des idées fausses et de donner des informations que nos concitoyens ne connaissent pas vraiment.
En effet, qui sait à part les militants que dès qu’une personne est mise sous traitement, elle devient vite indétectable, c’est-à-dire qu’elle ne peut plus infecter.
On ne le sait pas assez, mais la plupart des personnes séropositives, qui connaissent leur statut et qui sont sous traitement, ne peuvent plus infecter.
Ce qui fait dire, non sans raison, au professeur Rozenbaum, l’un des codécouvreurs du VIH/sida, que le meilleur moyen de ne pas attraper le VIH est de… coucher avec un séropositif sous traitement et sans charge virale. Provocateur mais vrai.
Outre cette expo et ce livre qui vont, grâce au laboratoire Gilead, continuer à vivre en 2019, nous portons actuellement la demande que la lutte contre le sexisme et les LGBTQIphobies devienne la Grande Cause Nationale 2019.
Plus de 45 000 internautes ont déjà signé notre pétition sur change.org et je vous invite à en faire de même et à en parler avec vos amis.
Une grande cause, ça donne des moyens, des campagnes gratuites dans les médias, ça fait travailler les associations ensemble et ça oblige tous les ministères, de manière transversale, à travailler sur ces thèmes.
Anne Hidalgo fut la première à suivre cette demande. Depuis, des élus de tous bords et nombre de personnalités ont signé. Et j’espère pouvoir compter sur votre soutien, chère madame la ministre, même si la décision ne vous appartient pas. Enfin, l’année prochaine une grande réunion internationale du Fonds mondial, qui permet de faire accéder les pays les moins riches aux traitements, aura lieu en France. Une opportunité exceptionnelle !
Il faut que la France en profite pour s’engager fortement et renouer avec le grand discours mobilisateur que portaient les présidents Chirac et Lula.
Depuis le début de la pandémie, plus de 36 millions de personnes sont mortes du sida, encore un million succombent annuellement, soit 2500 personnes par jour.
Ces morts ne doivent plus exister.
Nous sommes criminels de laisser ces personnes mourir alors que nous avons les traitements pour leur permettre au moins de survivre.
C’est donc la mobilisation citoyenne qui peut encore faire entendre à nos responsables que ce beau défi doit être gagné.
Un monde sans sida, c’est possible, il dépend aussi de vous. De nous !
Je vous remercie.
Ce jeudi 27 septembre, nous aurions dû fêter nos cinq ans de mariage dans notre chère mairie de Paris 12. La veille de sa mort, Chris avait même préparé une invitation pour nos proches.
Cette semaine sera ainsi très forte en émotion pour celles et ceux qui aiment Chris car samedi cela fera déjà 4 mois qu'il nous a quittés et, lundi prochain, il aurait fêté 32 ans. Son absences insupportable.
Pensez-à lui mais aussi au grand militant qu'il fut !
Depuis hier, vendredi midi, je suis de permanence à la mairie de Pais 12. Déjà hier, j'ai célébré des mariages et ce samedi, dès 9H30, je serai heureux d'unir de nombreux couples.
J'aurai beaucoup d'émotion car le 27 septembre aurait été le cinquième anniversaire de note mariage avec Chris... Et, il avait déjà prévu une petite fête...
Trois mois... Trois mois déjà, trois mois seulement que Chris nous a quittés...Certains voudraient que, désormais, tout soit rentré dans l’ordre. Que je fasse semblant d’aller formidablement bien. Pour un militant, de surcroit élu, la dignité exigerait de passer à autre chose...Aujourd’hui, j’ai envie de pousser un coup de gueule.Car comment, après trois petits mois, après un tsunami qui a dévasté ma vie au point de m'en demander désormais le sens, il faudrait reprendre une vie personnelle, militante, élective « normale ».La mort de Chris a non seulement des conséquences personnelles évidentes, mais aussi militantes quand on se rappelle tout ce qu’il a fait avec tant d’abnégation contre le sida, pour une fin de vie digne et pour l’égalité. Il faudrait rayer tout cela d’un trait. Et dès maintenant...Au bout de trois mois, oui, je suis choqué de recevoir des messages de gens souvent bien attentionnés qui me disent qu’il faut enfin avancer. Que le temps du deuil est désormais terminé.Si je les écoutais, ce serait en quelques semaines le reniement des 11 années de vie commune avec Chris. Ce serait faire peu de cas de ce qu’il était, des combats qu’il a menés avec tant de détermination.Dans nos sociétés, le deuil semble interdit et j’ai reçu beaucoup de témoignages émouvants allant dans ce sens. Au-delà de ma douleur, il faudrait en plus la cacher. En avoir honte !Ne vous méprenez pas, il ne s’agit pas pour moi, ni pour celles et ceux qui ont perdu un être très cher, de ne vivre que dans la nostalgie. Mais il faut que notre société entende que faire son deuil est le seul moyen de rester ou de revenir dans le monde des vivants. Et que cela prend forcément du temps.Faire son deuil ne veut pas dire se plaindre.Faire son deuil veut dire que chacun comprenne que cette étape mérite d’être respectée et surtout comprise.Depuis la mort de Chris, je n’ai jamais cessé mes activités notamment militantes. Je le fais pour lui, pour nous et pour ces causes qui nous dépassent.Mais comme toutes celles et tous ceux qui sont choqués, je demande le simple respect de nos propres cheminements, de nos acceptations.J’écris cela non pour demander une quelconque indulgence. Je suis un battant Demander seulement que je puisse à mon rythme accepter l’inacceptable : la mort de mon mari, de ma moitié d’orange. Est-ce tant demander ?Car croyez-le bien, comme tous ceux qui sont frappés par la mort d’un être cher, nous ne souhaitons que faire nôtre cette merveilleuse citation d'Albert Camus :« Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été. »Mais pour y arriver, il faut qu’on m'en laisse le temps et qu’on respecte mon cheminement.
Avant de terminer ces vacances en Thaïlande, je passerai quelques jours à Bangkok, où nous allions si souvent avec Chris.
C'est d'ailleurs dans cette ville et dans l'hôtel où nous séjournions toujours lors de nos passages à Bangkok que nous avions fait notre merveilleux voyage de noces en décembre 2013... J'y serai encore. Mais sans lui, du moins physiquement...
Après ce cruel décès qui m'a frappé avec la mort de mon mari Christophe Michel-Romero, j'ai choisi de continuer et même d'intensifier toutes mes actions militantes, notamment contre le sida et pour une fin de vie digne. C'était une forme d'hommage au militant exceptionnel que Chris fut. Un besoin aussi de ne pas s'arrêter pour ne pas s'effondrer.
Aujourd'hui, j'ai besoin de prendre des vacances et de me reposer.
Nous devions partir dans un pays lointain ce mercredi et je maintiens ce départ. Je sais que ce ne sera pas simple de partir seul après 11 ans de merveilleuses vacances partagées, mais je sais aussi que j'ai besoin de me ressourcer, de réfléchir à l'avenir sans Chris.
Je souhaite à celles et à ceux qui ont la chance d'avoir de belles vacances d'en profiter intensément. Je souhaite aux malades et aux personnes âgées beaucoup de courage en cette période de canicule.
Je pense enfin à celles et ceux qui vivent un deuil comme moi. Que nous en ressortions encore plus forts avec la force de notre bien aimé toujours en nous.
Bel été !